Le regain de la vente en viager

En déclin ces dernières années, la vente en viager devient de plus en plus répandue. Cette transaction immobilière présente des avantages, aussi bien pour le vendeur que pour l’acheteur.

Comment fonctionne une vente en viager ?

Lors d’une vente en viager, l’acheteur verse une partie du prix du bien immobilier au vendeur (le bouquet), puis une rente viagère jusqu’au décès de ce dernier. Il existe deux types de viager : le libre et l’occupé. Ce dernier est le plus courant. Le vendeur garde le droit d’usage et d’habitation de son bien. Il peut donc continuer d’y vivre ou le louer. L’acheteur devra attendre le décès du vendeur pour exercer son droit d’usage. Dans une vente en viager libre, l’acheteur profite du droit d’usage et d’habitation dès la signature de la vente. Il n’a pas besoin d’attendre le décès du vendeur pour l’habiter ou le louer.

Quels sont les avantages de la vente en viager ?

La vente en viager présente de très nombreux avantages. En procédant de cette façon, les acheteurs ont moins recours aux banques et réduisent ainsi le coût de leurs frais bancaires. Cette formule est donc intéressante pour ceux qui se voient refuser des prêts bancaires au vu de leur situation. Le viager permet d’investir dans l’immobilier plus facilement.

Pour les vendeurs, le plus souvent des seniors, la vente en viager leur permet de percevoir un complément de revenus et de continuer à habiter leur logement. Avec une vente en viager, les vendeurs ne payent plus la taxe foncière ou les travaux d’entretien. D’un point de vue fiscal, c’est encore avantageux puisque le bouquet est exonéré d’impôt et que les rentes peuvent bénéficier d’abattements pouvant aller jusqu’à 70%.

Ces avantages sont encore plus marqués depuis la crise sanitaire. En effet, les personnes âgées veulent retrouver du pouvoir d’achat tout en se protégeant. Cela s’est concrétisé en 2021 par une augmentation du marché du viager et de la nue-propriété de 6%.

Quelques vigilances à adopter

La vente en viager présente toutefois quelques inconvénients. D’une part, cette transaction fonctionne sur de l’inconnu : le décès du propriétaire. Cela représente un risque pour l’acheteur. Il peut très bien réaliser une bonne affaire si le montant total de la rente versée est inférieur au prix du logement. Mais la situation inverse peut également se produire. Dans ce cas, l’acheteur aura versé une somme nettement supérieure à la valeur du bien.

D’autre part, à la différence d’un achat immobilier classique, l’acheteur verse des sommes pour un bien qu’il n’occupe pas encore (dans le cas d’un viager occupé). Il ne sait pas à quel moment le logement sera disponible. L’acheteur doit donc occuper un autre logement durant cette période.

Crédit photo : Brina Blum